(re)Devenir prof, par les temps qui courent!?

Les masques sont tombés ! Enfin ! Quelle joie de découvrir les visages souriants de ses élèves. Bien que certains ne se risqueraient plus à passer la porte d’une classe et que l’enseignement ne semble pas avoir la cote, d’anciens professeurs ont fait le choix de retourner à leurs cahiers. Mais pourquoi ont-ils pris cette décision aujourd’hui, dans le contexte actuel ?

Avoir un impact positif direct

Lorsque l’Humain est confronté à une situation de crise, il remet souvent beaucoup de choses en cause : Dans quel monde est-ce que je vis ? Mon travail a-t-il un sens ? Comment avoir un impact positif ? « Quand la crise sanitaire a débuté j’avais fait une pause et je n’étais plus enseignante. Ce qui m’a convaincue de retourner en classe ? Les élèves et l’impact positif direct qu’on peut avoir sur la société en tant que professeure. Je sentais que si je voulais « faire ma part », ma place était en classe. » – Nada Al-Kadi.

Apprendre et prendre part au changement

“Never waste a good crisis” est une célèbre citation de Winston Churchill qui, aujourd’hui plus que jamais, prend tout son sens. La digitalisation de notre système éducatif a été accélérée en réponse aux besoins générés par la crise, une révolution numérique nécessaire et qui a permis à l’enseignement de se réinventer de diverses manières. L’opportunité parfaite de prendre le train en marche en contribuant à cette évolution ! « On demande aux élèves de s’adapter comme des caméléons à chaque nouvelle mesure et à chaque nouvelle forme d’enseignement. Cette capacité d’adaptation est également exigée de la part des enseignants et je pense que c’est autant un défi qu’une formidable opportunité d’apprentissage. » – Marlies De Meester

Réduire l’écart et les manques

Trois années pédagogiques, c’est l’écart qui existait avant la crise entre un élève qui grandit dans un environnement favorisé et un élève issu d’un milieu défavorisé. La crise sanitaire n’a fait que creuser davantage les fossés inégalitaires. Selon les chiffres PISA, les jeunes issus de milieux défavorisés ont tendance à redoubler beaucoup plus souvent et sont trois fois plus susceptibles de quitter l’enseignement secondaire sans diplôme. À cela s’ajoute la pénurie alarmante d’enseignants. Que nous faut-il de plus pour agir ? « Dans les écoles à indice socio-économique faible, le manque d’enseignants était déjà plus élevé que la moyenne et cela a été exacerbé par la crise. Souvent, ces élèves ont des besoins spécifiques mais, parfois privés de cours pendant des mois, tout tombe à l’eau. De plus, s’ils n’apprennent pas à l’école, ils n’apprennent pas tout court, contrairement aux élèves issus de milieux plus favorisés qui sont en mesure de mettre d’autres mécanismes en place pour rattraper le retard éventuel. » – Ange Raïssa Uzanziga

Et vous, comment allez-vous « faire votre part » ? (Re)deviendrez-vous enseignant.e ? Une chose est sûre, les futures générations et notre société ont besoin de professeur.e.s motivé.e.s et inspirant.e.s.
Pour postuler au programme Teach for Belgium, c’est par ici que ça se passe. 

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