Sophie, diplômée en psychologie et adepte de la communication et des médias, a travaillé quelques années en tant que responsable de casting et de production. Après un premier contact avec le monde de l’enseignement via Schola ULB pendant ses études, elle écoute son cœur en 2024 et se lance en classe avec Teach for Belgium. Depuis la rentrée dernière elle enseigne le français dans une école néerlandophone à Bruxelles et sent enfin qu’elle est là où elle doit être. Un portrait d’une femme dévouée mordue par l’éducation… Rencontrez Sophie !

J’ai été passionnée par le domaine des médias mais en même temps j’ai senti une forte attirance vers l’enseignement. Pendant mes études j’ai été tutrice et ambassadrice Schola ULB et j’étais déjà en contact avec des élèves issu·e·s de milieux défavorisés à l’époque. Cela m’a marqué car je me suis rendu compte de la plus-value de l’enseignant·e, non seulement de ce qu’iel peut représenter pour les élèves, mais aussi de l’énorme responsabilité à assumer. Une fois que j’ai entamé ma carrière professionnelle médiatique, je sentais qu’il y avait quelque chose qui manquait, une forte envie de retourner dans l’enseignement et d’être devant la classe. C’était une évidence tout en étant consciente du défi. C’est l’enseignement qui m’a appelée et j’ai suivi cet appel. C’est là où je dois être.

« Je me suis rendu compte de la plus-value de l’enseignant·e, non seulement de ce qu’iel peut représenter pour les élèves, mais aussi de l’énorme responsabilité à assumer !»

Faire le pas avec Teach for Belgium me paraissait logique. Pour moi c’est une évidence de se faire accompagner en tant qu’enseignant·e débutant·e, je ne me voyais pas démarrer cette aventure sans soutien. Rien qu’avec tout ce qu’on a appris déjà pendant la formation d’été, je me dis que je n’aurais pas pu faire cela convenablement. C’est vraiment un énorme atout d’avoir quelqu’un dans ta salle de classe qui te donne du feedback et te booste à chercher des solutions. Ce qui m’a attirée aussi, à part le soutien, c’était l’envie d’enseigner dans les écoles à ISE faible, car je voulais vraiment créer un impact. C’est là où la mission de Teach for Belgium a touché à mes propres valeurs. Moi-même j’ai vécu les injustices du système de près, et cela m’a indignée. Mon petit frère a été très vite considéré comme élément perturbateur à l’école et j’ai vu comment cela a gravement impacté son parcours scolaire. J’ai été témoin du manque de chances, basé uniquement sur le contexte, indépendamment des élèves et de leur potentiel.

« Pour moi c’est une évidence de se faire accompagner en tant qu’enseignant·e débutant·e, je ne me voyais pas démarrer cette aventure sans soutien !»

Aujourd’hui je veux faire la différence pour ces élèves qui sont peut-être oublié·e·s. D’un côté, l’enseignant·e est certes le levier pour les iniquités scolaire, mais en même temps faire la différence c’est un travail partagé entre professeur·e et élève, où l’enseignant·e devient guide des capacités et du potentiel inhérent de l’élève. L’enseignant·s est là pour raviver une flamme, une flamme qui risque souvent de s’éteindre dans des environnements précaires, manquants d’air. Nous en tant qu’enseignant·e on est là pour créer notamment cette bulle d’oxygène, pour que l’élève puisse se développer. On donne notre flamme à l’élève pour qu’ensemble on puisse grandir.

« Faire la différence, c’est un travail partagé où l’enseignant·e devient guide des capacités et du potentiel inhérent de l’élève !»

Personnellement, les enseignant·e·s qui m’ont le plus marquée, c’était ceux·celles qui étaient forts sur la discipline, car cela m’a permis d’avoir un cadre et d’apprendre de manière régulière. Je retiens d’eux·elles qu’être bienveillante envers mes élèves, c’est également instaurer une discipline et un cadre clairs. En même temps, je veux être une enseignante qui met en confiance les élèves, mais aussi une vraie actrice de changement pour iels. Car être prof, ça va au-delà d’enseigner, c’est nouer un lien avec les élèves, leur permettre de grandir, de grandir ensemble. C’est pour cela aussi qu’après la formation d’été j’avais juste une envie : découvrir mes élèves à la rentrée et commencer à tisser des liens. C’est vraiment ce qui me nourrit, car cela donne de l’espoir. L’enseignement est en crise, mais on peut encore y arriver. Ensemble, on peut encore changer la tendance. Et c’est là justement où le programme de Teach for Belgium propose des pistes concrètes ; on y apprend, entre autres, énormément de soft skills pour non seulement aller beaucoup plus loin avec ses élèves et créer une vraie connexion, mais également pour réaliser un impact à plus grande échelle.

« On apprend énormément de soft skills pour non seulement aller beaucoup plus loin avec ses élèves et créer une vraie connexion, mais également pour réaliser un impact à plus grande échelle !»

Certes, quand on est professionnel.le en reconversion et qu’a déjà fait un peu de chemin dans sa vie, le changement fait peur. Sauter le pas et se lancer dans l’enseignement est un défi. Mais personnellement dès la première heure je me suis sentie à ma place. Si on n’est pas bien là où on est et qu’une reconversion nous tente, on doit au moins essayer. Et souvent, si ça titille, une fois qu’on y goûte, c’est très difficile de s’en lasser. Quoi qu’il en soit, on en sort toujours grandi·e.
Ce qui a rendu la transition plus facile pour moi, c’est clairement la bienveillance et l’encadrement que propose le programme. Ce côté authentique et inspirant. Je me souviens qu’au début j’étais terrifiée à l’idée de devoir me prouver, mais on apprend justement à faire des erreurs. L’erreur est humaine et nous rend plus forte. J’ai appris à accepter que je suis légitime tout simplement car j’ai envie d’être là et de participer à la mission. Et cela est également un état d’esprit crucial à transmettre aux élèves. Quand iels ne se sentent pas à la hauteur, on doit leur apprendre qu’iels sont légitimes dans la classe tout de même, juste par l’envie d’apprendre et d’avancer.

« Si on n’est pas bien là où on est et qu’une reconversion nous tente, on doit au moins essayer. Quoi qu’il en soit, on en sort toujours grandi·e. »

L’été dernier nous avons accueilli une toute nouvelle cohorte d’enseignant·e·s qui ont rejoint les 394 enseignant·e·s Teach for Belgium qui ont déjà fait le pas avant eux·elles. Pendant 2 semaines ils·elles ont suivi une formation intensive pour enchaîner avec 2 semaines de cours à des élèves bruxellois·e·s à notre ZomerAcadémieD’Été. Depuis la rentrée scolaire, ils·elles se retrouvent devant une classe et seront suivi·e·s pendant deux ans par un·e mentor Teach for Belgium. Laisse toi inspirer par les témoignages de notre cohorte 2024 ici.

Toi aussi aussi tu veux devenir un·e enseignant·e inspirant·e et faire partie de notre communauté ? Découvre les possibilités du programme de Teach for Belgium en reçois deux ans de formation et d’accompagnement afin de faire la différence !

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